Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Louloute & Cie
Louloute & Cie
Publicité
Louloute & Cie
Archives
4 mai 2010

Dans les tripes ...

bebe_maman_noir_blanc_mere_enfant_calin_amourJe me suis faite cette remarque récemment, en remarquant à quel point j'ai pu changé depuis la naissance de Lucie. En apparence, ça peut paraître imperceptible. Mais c'est là, au plus profond de moi, comme une petite boule de feu au milieu de mon ventre.

Déjà en regardant les femmes enceintes caresser doucement leur ventre, avec ce joli sourire béat, je sens cette chaleur qui monte. Et ces petits bouts qui cavalent partout, qui me font toujours penser à ma Lulu, je m'identifie à leur maman et leur sourire fière et plein d'amour.

Quand je discute avec d'autres mamans, on échange, je m'attendris sur un exploit, m'attriste sur un pleur ou une peine tellement je la comprend, je la ressens.

Quand on retrouve nos amis, et qu'ils s'émerveillent devant notre fille, la complimente, la prennent dans leurs bras, lui font des bisous et jouent avec, je me sens tellement heureuse, la chaleur m'envahit dans tout le corps !

Et surtout, là où la petite boule de feu se transforme en brasier géant jusqu'à presque me faire mal, quand j'entends des histoires tristes, horribles ou sordides. Cette amie qui me raconte son avortement à 11SA, parce qu'elle était trop jeune et grossesse découverte tardivement (sous pilule), et je vois avec douleur cet enfant sous les traits des premiers clichés de ma Lucie. Cet enfant oublié dans une voiture, j'imagine ma Lucie, seule, apeurée ! Cet enfant malade, atteint d'une leucémie, je vis le calvaire de ses parents, espérant chaque jour une amélioration ! Ce bébé mort oublié dans l'appartement de sa mère alors hospitalisée, 5 jours d'agonie, pauvre petit être ! Je me sens révoltée !!! J'imagine ma fille en pleur, en larme, pleine de sanglot, et mon ventre se tord de douleur, d'imaginer ces drames.

Et pourtant je n'accuse personne, qui suis-je pour juger une situation dont je ne connais que ce que les médias ont bien voulu relayer en ajoutant du sensationnel en-veux-tu-en-voilà.

Je les vis juste, là, au plus profond de mes tripes, dans l'angoisse de vivre un jour ces drames, dans l'angoisse surtout qu'un jour ma fille ait à subir ces épreuves, par négligence. Je vis aujourd'hui tout ça avec un coeur de maman, qui aime sa fille à en mourir.

Publicité
Publicité
Commentaires
L
C'est bien vrai ce que tu écris là.<br /> <br /> Avant je ne comprenais pas, et je trouvais mon chéri surprotecteur, parce qu'alors qu'ils ont 12 et 14 ans, il va toujours vérifier que ses enfants dorment bien sans soucis quand ils sont chez nous. Il va toujours ouvrir cette porte, les regarder, remonter la couverture, et laisse la porte entre-ouverte. <br /> <br /> Je lui disais "mais ils vont pas s'envoler!"<br /> <br /> Maintenant je me lève toute les nuits pour vérifier que ma fille dort paisiblement. Quand il ferme nos portes le matin pour ne pas nous réveiller, je ne dors pas jusqu'à ce qu'elle soit ouverte à nouveau.<br /> <br /> Ah la la on a pas fini de s'en faire!
M
Mais c'est fou ça, de se retrouver les larmes au bord des yeux pour trois lignes dans le journal, ou de refuser de voir un film parce qu'il parle de la perte d'un enfant ...<br /> Je n'imaginais pas que la maternité pouvait à ce point modifier ma sensibilité !
L
que c'est beau ce que tu viens d'écrire ma douce mel.<br /> <br /> ma bm me disait l'autre jour, que ce que nous ressentions était normal. pire même, que ça va aller crescendo.<br /> <br /> que bientôt on s'inquiètera encore plus...quand ils vont grandir, et que l'on ne pourra hélas pas tout maitriser.<br /> <br /> ça fait toujours bizarre de se dire qu'un si petit être peut changer autant de choses, tu ne trouves pas ?
Publicité